Sangha-Mane
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Sangha virtuel
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 Bouddhisme mahâyâna

Aller en bas 
AuteurMessage
Djé
Gardien du forum
Gardien du forum
Djé


Nombre de messages : 218
Age : 41
Date d'inscription : 30/08/2008

Bouddhisme mahâyâna Empty
MessageSujet: Bouddhisme mahâyâna   Bouddhisme mahâyâna Icon_minitimeDim 31 Aoû - 17:54

Le
bouddhisme mahāyāna (terme sanscrit महायान signifiant « grand véhicule
» ; chinois: 大乘, dàchéng; japonais: 大乗, daijō; vietnamien: Đại Thừa;
coréen: 대승, dae-seung) apparait vers le début de l’ère chrétienne au
Nord de l’Inde, d’où il se répand rapidement en Asie centrale puis en
Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient. Sa forme
tantrique, apparue en Inde avant le IVe siècle, pénètre au Tibet entre
le VIIe et le VIIIe siècle. Ce nouveau courant redéfinit le bouddhisme
d’origine (dont le theravāda actuel ou « doctrine des Anciens » est
l’héritier) comme hīnayāna, « petit véhicule », terme un peu
condescendant qui veut mettre en évidence l’appel limité de la pratique
traditionnelle austère, en contraste avec l’appel plus large du « grand
véhicule ».



Le nouveau bouddhisme ne s’appuie pas seulement sur les écrits du
Bouddha historique, mais aussi sur des textes postérieurs qu’il
présente néanmoins comme dictés ou inspirés par Shakyamuni, ainsi que
sur des exégèses et les écrits d'autres « maîtres ».



Bien que le mot « schisme » soit couramment employé, jusqu'au VIIe
siècle, les moines hinayana et mahāyāna pratiquent dans les mêmes
monastères, suivant les mêmes règles ; la forme pratiquée est
considérée comme un choix personnel.



Origines


Le courant mahayana émerge à partir du Ier siècle ap. J.-C. et
s’affirme au IIe siècle en Inde du Nord et dans l’Empire kouchan
presque simultanément. Ses origines exactes n’ont pas encore été
éclaircies, bien qu’on puisse retrouver des ressemblances doctrinales
sur quelques points avec certaines écoles anciennes, ekavyavaharika,
lokottaravadin et sautrantika en particulier. L’école madhyamika fondée
au IIe siècle par Nagarjuna, dont l’influence sera très grande, est la
première école proprement mahayana. Les cultures de l’empire kouchan on
pu également exercer leur influence.



Les premières occurences des termes « mahayana » et « hinayana » se
trouvent dans le Sutra du Lotus et la Prajñāpāramitā en 8000 lignes
(Aṣṭasāhasrikā Prajñāpāramitā Sūtra), qui pourraient remonter au Ier
siècle de notre ère, voire au Ier siècle av. J.C. pour le second.



Il ne faut pas confondre le mahāyāna qui apparait au début de l’ère
chrétienne avec la mahasanghika, « grande communauté » partisane de
réformes, jugée hérétique et poussée à la sécession par les
traditionnalistes sthaviravadin à une époque plus ancienne, variant
selon les sources du concile de Vaisali (IVe siècle av. J.C.) au
concile de Pāṭaliputra (IIIe siècle av. J.C.). Néanmoins, ces deux
courants qui partagent le préfixe « grand » ont sans doute en commun de
proposer une forme moins austère et accessible à un plus grand nombre.
Une des versions du concile de Pāṭaliputra voit dans la mahasanghika
ceux qui contestent la perfection des arhats, une idée que l’on
retrouve dans la doctrine mahayana.



Diffusion

Le mahayana connut au cours du premier millénaire de l’ère
chrétienne une phase d’expansion qui le diffusa tout d’abord en Asie
centrale, puis dans tout l’Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est. La
contre-réforme brahmanique en Inde et l’expansion de l’Islam le firent
reculer dès le VIIe siècle en Inde et en Asie centrale. En Asie du
Sud-Est, il fut progressivement supplanté par le theravada ; il y a
presque disparu après le XVe siècle, à l’exception de la diaspora
chinoise et du Vietnam, plus influencé par le bouddhisme chinois.



De nos jours le « grand véhicule », formes tantriques comprises,
domine numériquement le « petit ». Il est surtout présent en Inde du
nord, en Chine et dans le Sud-Est asiatique (Chan et Jingtu), en Corée
(Son, notamment l'école Chogye), au Japon (Zen, Tendai, Nichiren, Soka
Gakkai, Terre Pure). Le vajrayana qui en est dérivé est présent au
Japon (Shingon et certaines formes de Tendai), ainsi qu’au Tibet, dans
les régions voisines (Ouest chinois, Bouthan, Népal) et en Mongolie,
sous forme de lamaïsme empreint d'hindouisme, de chamanisme et d'une
magie propre aux peuples tibétains. La grande majorité des nouveaux
bouddhistes issus de régions où ce courant spirituel est d'introduction
récente choisissent une forme mahayana, tantrique ou zen en général.



Enseignement

L'absence de nature propre (autrefois limitée à la personnalité)
s'étend dans le Mahāyāna à tous les phénomènes. Nāgārjuna ira jusqu'à
affirmer que le saṃsāra et le nirvāna sont comme « les deux côtés d'une
assiette (ou d'une pièce) ».



Fortement inspirés de l'hindouisme, les préceptes du mahâyâna
réintroduisent des idées éliminées par le Bouddha, le salut par la
dévotion, le ritualisme ou la présence de divinités (parfois absorbées
par syncrétisme à partir d'autres religions, comme le taoïsme ou le
shintoïsme). À la rigueur et la discipline personnelle du « Petit
Véhicule » (telle est l'expression péjorative des tenants du mahāyāna),
le « Grand Véhicule » oppose la compassion (karuna) et l'intercession
par les bodhisattvas, dont la sagesse personnelle est utilisée pour
venir en aide à autrui, par le biais du transfert de mérites
(parinama). En effet, alors que dans la doctrine des anciens le but
ultime est de devenir soi-même (et pour tous les êtres) un arhant, dans
le mahâyâna l'état de bodhisattva prime. En plus de la prise de refuge,
le pratiquant mahayana peut prononcer des voeux de boddhisattva
s’engageant à œuvrer après son illumination à la salvation de tous les
êtres jusqu’au dernier.



Les laïcs peuvent accéder au nirvāna, à condition qu'ils pratiquent
en développant avec foi l'amour et la compassion envers autrui, et
effectuent quotidiennement les exercices de yoga enseignés par leur
guides spirituels. La notion de tathagatagarbha, « embryon
d’être-en-soi » ou « embryon de bouddha », qui serait universellement
présent chez les êtres sensibles, conforte cette pratique.



Le Bouddha, de personnage historique, devient dans la doctrine des
trois corps l'émanation d'un bouddha cosmique comme peut l'être
Vairocana, une divinité panthéiste et syncrétique englobant en son sein
les anciennes divinités. Ces déités représentent des qualités vers
lesquelles doit tendre le pratiquant, le but étant de développer les
causes qui vont permettre d'élargir sa conscience et d'établir l'être
dans des actes libérateurs de l'attachement au concept du moi.



Il existe différentes façons d'aborder le bouddhisme. Les études de
sociologie religieuse semblent indiquer que les pratiquants du
mahayana, particulièrement les laïques, le considèrent en général comme
une religion. Par ailleurs, de par sa large diffusion et son appel
universel, le mahayana a donné naissance à de nombreuses formes mixtes,
mélange de religion locale et de bouddhisme, parfois appelées «
bouddhisme populaire ».



Textes

Les sûtras mahāyāna sont très nombreux. Certains (Sûtra du Diamant
et Sûtra du Cœur notamment), sont récités quotidiennement dans de
grandes parties du monde bouddhiste. D'autres sont plus spécifiquement
liés à une école.



Les plus anciennnes versions à nous être parvenues sont les
traductions chinoises que le moine Lokaksema fit entre 178 et 189 à
Luoyang, en particulier le Pratyutpanna Sûtra qui introduit le bouddha
Amitabha et le Prajñāpāramitā Sûtra d’où sont tirés le Sûtra du Cœur et
le Sûtra du Diamant.



Selon certaines sources, un travail de traduction de sûtras du
gandhari en sanscrit s’étendant sur 12 ans aurait été entrepris sous le
règne de Kanishka Ier (127)-147) dans l’Empire kouchan lors d’un
concile.



La tradition mahayana considère que Gautama Bouddha a dispensé son
enseignement selon différents niveaux pour s’adapter aux différents
degrés d’avancement spirituel de ses disciples. Selon cette
perspective, les sûtras hinayana, dits « de la première roue » (premier
exposé de la doctrine débutant par le sermon du Parc aux daims), sont
destinés à un auditoire moins avancé. C'est plus tard, au Pic des
vautours, qu'il aurait débuté l'enseignement des textes « de la
deuxième roue », destinés aux disciples les plus avancés. Néanmoins,
l’école Huayan présente le Sutra Avatamsaka sur lequel elle s’appuie
comme le premier dicté par le Bouddha juste après son nirvana. Certains
considèrent les sûtras dans lesquels le concept de tathagatagarbha
tient une place importante (ex: Sûtra Lankavatara) comme relevant d'une
« troisième roue ». Le vajrayana reconnait l’importance des sûtras
mahayanas mais fait surtout appel aux tantras considérés comme plus
efficaces.



Quelques textes importants

Bien que composés selon les historiens dans les premiers siècles de
notre ère, ces sûtras prétendent contenir l’enseignement du bouddha :



Sûtras tirés du plus ancien corpus mahayana, la littérature prajnaparamitra insistant sur la notion de sunyata

Le Sûtra du Cœur, qui est probablement le texte bouddhique le plus connu.

Le Sûtra du Diamant.

Le Sûtra du Lotus, écriture importante de certaines écoles
chinoises (Tiantai) et japonaises (Tendai, Nichiren, Soka Gakkai),
considéré par ces écoles comme le dernier dicté par le Bouddha, summum
de son enseignement.
Le Sûtra de l'Ornementation Fleurie (Avatamsaka Sûtra), écriture de
référence des écoles Huayan (Chine) et Kegon (Japon), qui le
considèrent comme le premier témoignage du Bouddha juste après le
nirvana, donc le plus précieux ; il s’agit d’un ouvrage composite dont
certaines sections sont à l’origine des textes indépendants, comme le
Sûtra des Dix Terres (Dashabhumikasutra).
Le Sûtra Mahaparinirvana, un des textes qui expose la présence
universelle chez les êtres vivants de la nature de bouddha
tathagatagarbha
Le Sûtra Shurangama, bien connu des bouddhistes chinois en général et de l'école Chan en particulier.

Le Sûtra Lankavatara, sûtra de référence de la première école Chan.

L'Enseignement de Vimalakirti (Vimalakirtinirdesasutra), contient à la
fois l’enseignement du Bouddha et celui de Vimalakirti, un laïque à la
sagesse exemplaire.
Les deux textes de base de l’école Shingon sont à la fois des sûtras et des tantras :



Le Sūtra Maha Vairocana

Le Sūtra du pic du vajra

Textes d’autres maîtres :



Le Sûtra de l'estrade du don de la loi, attribué à Hui Neng.

Vivre en Bodhisattva (Bodhicharyavatara), de Shântideva

Le Linji lu, du premier patriarche de Rinzai, branche du Zen

Recueils de kōans : Le Recueil de la falaise bleue et La Barrière sans porte

Ecrits de maîtres coréens ou japonais tels que Jinul ou Dogen



Branches

Le mādhyamika, voie médiane, basé sur les enseignements de Nāgārjuna,
fut fondé en Inde au IIe siècle. Cette école contredit toute attitude
intellectuelle : « Le Vainqueur a dit que la vacuité est l'évacuation
complète de toutes les opinions. Quant à ceux qui croient en la
vacuité, ceux-là, je les déclare incurables. »

Le cittamātra, rien qu'esprit, fut fondé par Asaṅga et Vasubhandu
au IVe siècle. Il propose un enseignement idéaliste : « l'objet
n'existe pas».
Apparition en Chine à partir du Ve siècle de nombreuses écoles
médiévales et écoles des Sui et des Tang, dont les deux principales
sont Terre Pure et Chan.
La Société du lotus blanc, fondée en 402 en Chine par Huiyuan, est
considérée comme la première des écoles de la Terre Pure. Ces écoles,
présentes dans tout l'Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est, vénèrent le
Bouddha nommé Amitābha, lumière infinie.
Bodhidharma, qui vécut aux alentours du VIe siècle, est
traditionnellement reconnu comme le fondateur du Chan en Chine, à
l'origine des courants Zen : Sōtō, Rinzai, Ôbaku.
Le courant Tiantai chinois a donné le Tendai japonais syncrétiste (Zen,
tantrisme, amidisme), berceau ou inspirateur de nombreux autres
courants (Nichiren, Soka Gakkai, certains courants Terre Pure).
Le bouddhisme vajrayāna, véhicule de diamant, apparait aux alentours du
VIIe siècle en Inde et se développe surtout au Tibet (lamaïsme) et au
Japon (Shingon, partiellement Tendai).


Conclusion

Longtemps cantonnés dans des espaces géographiques différents, le
mahayana et l'école des anciens sont parfois à nouveau en
confrontation. Pour le théravada, la primauté historique est un gage
d'orthodoxie envers l'enseignement du bouddha, les changements du
mahayana étant perçu comme une dénaturation du message originel. Pour
les partisans du mahayana, le qualificatif hinayana désigne dans leurs
enseignements une spiritualité sèche ou une recherche tourné vers sa
seule réalisation personnelle, ce qui selon eux va à l'encontre du but
recherché. Au dela des clivages, cette rencontre sera probablement
positive pour la compréhension et l'évolution du bouddhisme.
Revenir en haut Aller en bas
https://sangha-mane.forumactif.org
 
Bouddhisme mahâyâna
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le Bouddhisme?
» Histoire du bouddhisme
» Bouddhisme Vajrayana

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sangha-Mane :: Le bouddhisme c'est quoi? :: Le Bouddhisme :: Ses différents courants-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser