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 Audace et Compassion par Dilgo Khyentsé Rinpoché

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Djé
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Djé


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Date d'inscription : 30/08/2008

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MessageSujet: Audace et Compassion par Dilgo Khyentsé Rinpoché   Audace et Compassion par Dilgo Khyentsé Rinpoché Icon_minitimeLun 1 Sep - 16:17

Audace et Compassion par Dilgo Khyentsé Rinpoché Teaching_dkr_01

Audace et Compassion

Par Dilgo Khyentsé Rinpoché





Considérez toute chose comme un rêve

Ce
précieux corps humain, bien qu’il soit l’instrument suprême pour
atteindre l’Éveil, est lui-même un phénomène transitoire; nul ne sait
quand viendra la mort, nul ne sait comment elle viendra. Les bulles se
forment à la surface de l’eau, mais, l’instant d’après, elles
disparaissent, elles ne restent pas. Il en va de même pour le précieux
corps humain que nous avons réussi à obtenir. Nous prenons tout notre
temps pour nous mettre à la pratique, mais qui sait quand cette vie va
finir, tout simplement? Une fois ce précieux corps humain perdu, notre
flux mental continue son existence et prend naissance parmi les
animaux, dans l’un des enfers, ou bien chez les dieux, là où le
développement spirituel est impossible.

À présent, d’après la
perception de nos sens, l’univers extérieur – terre, pierres,
montagnes, rochers et falaises – semble permanent et stable comme une
maison en béton armé sensée durer des générations. Mais il n’y a rien
de solide dans tout cela; ce n’est rien d’autre qu’un royaume sur
lequel on régnerait le temps d’un rêve.

Nous pouvons aussi
prendre l’exemple d’événements appartenant à un passé plus récent :
avant l’arrivée des communistes chinois, combien y avait-il de
monastères dans ce qu’on appelait alors le Tibet, le Pays des Neiges?
Combien y avait-il de temples comme ceux de Lhassa, Samyé, Trandrouk?
Combien y avait-il d’objets précieux, représentations du Corps, de la
Parole et de l’Esprit du Bouddha? Maintenant, il ne reste pas même une
statue. Tout ce qu’il reste de Samyé, c’est quelque chose de la taille
de cette tente, à peine plus grand qu’une remise. Tout a été pillé,
démoli ou dispersé; les grandes statues ont été détruites. Tout cela
est bel et bien arrivé et nous montre l’impermanence.

Sans une
certaine compréhension de l’impermanence, il nous est difficile de
pratiquer les enseignements sacrés. Si nos continuons à croire que tout
va rester tel quel, notre situation s’apparente à celle d’un homme
riche qui fait encore des projets sur son lit de mort. A-t-on jamais vu
de tels gens évoquer leur vie future? Cela prouve qu’ils n’ont jamais
apprécié au fond d’eux-mêmes le caractère inéluctable de la mort. C’est
là leur tort et leur illusion.

L'esprit

Que
dire de ce que l’on désigne par le terme de « pensées »? Examinons
l’expérience mentale, la pensée que vous avez à l’instant en m’écoutant
attentivement, alors que je suis en train d’enseigner le Dharma :
a-t-elle une forme ou une couleur? Où la trouve-t-on, dans la partie
supérieure ou inférieure du corps, dans les yeux, les oreilles? Ce
qu’on appelle esprit n’est en réalité pas là. S’il était véritablement
quelque chose, il devrait avoir certaines caractéristiques : une
couleur ( blanc, jaune… ), une forme ( celle d’un vase, d’un pilier… ),
etc. Il devrait être grand ou petit, vieux ou jeune… Vous pouvez
découvrir si l’esprit est une entité existante ou non simplement en
vous tournant vers l’intérieur et en réfléchissant soigneusement. Vous
verrez que l’esprit n’a pas de commencement, n’a pas de fin, et qu’il
ne réside nulle part; qu’il n’a ni couleur ni forme; qu’il ne peut être
trouvé ni à l’intérieur ni à l’extérieur du corps. Et lorsque vous
voyez qu’il n’existe pas comme une chose, demeurez dans cette
expérience sans tenter de la définir ou la nommer.

Toutes les souffrances proviennent du fait que l’on ne reconnaît pas l’ennemi : l’attachement à l’ego.
Quand
on nous frappe avec un bâton ou une pierre, cela fait mal; si l’on nous
traite de voleur ou de menteur, nous nous mettons en colère. Pourquoi?
Parce que nous nous tenons en haute estime et sommes très attaché à ce
que nous considérons comme nous-même; nous pensons donc : « On
m’attaque! » L’attachement au moi est le véritable obstacle à la
libération et à l’Éveil. Ceux que le « moi » appelle des faiseurs
d’obstacles ou forces négatives – fantômes, dieux, démons – ne sont pas
des entités extérieures. C’est de l’intérieur que viennent les ennuis.
C’est à cause de notre fixation sur ce « moi » que nous pensons : « Je
suis si malheureux, je n’ai rien à manger, je n’ai pas de vêtements,
tant de personnes m’en veulent et je n’ai aucun ami. » Et ces pensées
nous tiennent constamment occupés, ô combien en pure perte! Voilà
pourquoi nous ne marchons pas vers la libération et l’état de Bouddha.
Au cours de toutes nos vies successives, depuis des temps sans
commencement jusqu’à aujourd’hui, nous avons pris naissance dans l’un
ou l’autre des six mondes. Combien avons-nous dû peiner dans les trois
sphères du samsara, réduits en esclavage par notre attachement à l’ego?

Mourir

Maintenant,
voici la conduite à tenir au moment même de la mort. Exactement comme
le fit le Bouddha lorsqu’il abandonna son corps, on s’allongera sur le
côté droit, la tête posée sur la main droite; on respirera par la
narine gauche en maintenant la narine droite bloquée par l’auriculaire
droit. En même temps, on méditera sur l’amour en souhaitant le bonheur
de tous les êtres, aussi nombreux que le ciel est vaste, et on
engendrera une forte compassion, animé du désir de les voir délivrés de
la souffrance. En suivant le va-et-vient du souffle, on imaginera que
l’on expire tout le bonheur, le confort et les biens que l’on possède,
en les offrant à tous ceux qui souffrent, et que l’on inhale toutes les
maladies et les émotions négatives des êtres pour les prendre sur
soi-même, Puis on fixera sa pensée sur le caractère illusoire du
samsara et du nirvana, qui sont pareils au rêve ou aux productions d’un
magicien. Tout est dénué d’existence intrinsèque, tout est perception
de l’esprit. Là où rien n’existe, il n’y a pas de raison d’avoir peur,
que ce soit ici-même ou dans le bardo. On demeurera dans cette
conviction sans la moindre fixation mentale.

Bodhicitta

S’accoutumer
à la bodhicitta, c’est comme maintenir un jardin propre, sans
broussailles ni bois mort, sans mauvaises herbes ni insectes.
Pratiquons-la en rassemblant toutes les qualités des Grand et Petit
Véhicules, de façon à ressembler au boisseau qui se remplit de grain ou
à la jarre que des gouttes d’eau finissent par emplir. Que nous
pratiquions les vœux des laïcs ou l’entraînement des Bodhisattvas, ou
encore les phases de développement et de perfection du Véhicule
Adamantin, tout ce que nous faisons doit servir de support à nos vœux
de bodhicitta. La pratique du Véhicule Adamantin doit en effet soutenir
et confirmer nos engagements de Bodhisattvas.

Méditez sur les
difficultés auxquelles vous ne pouvez pas échapper et essayez
d’engendrer la bodhicitta, d’autant plus intensément que cela est
difficile. Méditez tout particulièrement sur l’amour et la compassion
face à des personnes qui cherchent la compétition, à des amis qui,
soudain et sans raison apparente, deviennent des ennemis, ou encore
face à des gens avec qui vous ne pouvez pas vous entendre du fait de
relations karmiques antérieures. Comme l’a dit Gourou Rinpotché : « Ne
soyez pas un souci pour vos aînés, servez-les avec respect ». En aidant
nos parents, nos maîtres et ceux qui sont dans le besoin, nous
marcherons sur les pas des Bodhisattvas.

Faites ce qui est important

Le
Dharma a deux aspects : l’enseignement et la pratique. L’enseignement
n’est que le travail de la bouche et ceux qui ne le pratiquent pas sont
légions. Ne dit-on pas : « Nombreux sont ceux qui entendent le Dharma,
mais très peu passent aux actes; quant à ceux qui pratiquent un peu,
ils s’écartent du chemin et se perdent. » Il est plus important de
pratiquer le Dharma que de l’enseigner ou d’en parler; c’est en effet
quelque chose qu’il faut véritablement appliquer. Il est en outre
préférable de suivre les instructions de nos maîtres avec une parfaite
concentration plutôt que de pratiquer en s’appuyant sur des
connaissances livresques et sur notre propre jugement. De toutes nos
activités, la plus importante est de nous asseoir et de pratiquer. Nous
n’avons pas besoin de nous agiter en tous sens mais simplement de
rester assis. En nous levant, nous ne ferons que trébucher! Restons
donc assis dans une posture correcte, pas trop raide, en gardant à
l’esprit que les meilleurs pratiquants sont ceux qui usent leur coussin
et non les semelles de leurs chaussures.

Extrait de Audace et Compassion
Traduit et publié par les Éditions Padmakara

http://www.shechen.org
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