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 Les origines interdépendantes

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Djé
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Djé


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Date d'inscription : 30/08/2008

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MessageSujet: Les origines interdépendantes   Les origines interdépendantes Icon_minitimeDim 31 Aoû - 20:53

Les origines interdépendantes



Dans le soutra de l’interdépendance, le Bouddha s’exprime

ainsi :



S’il y a ceci, cela s’ensuit ;

Parce que ceci est apparu, cela est apparu.

Il en est ainsi : de l’ignorance naît la volition…

En d’autres termes, pour qu’un événement ou une

expérience puissent avoir lieu, ils doivent être le produit

d’une cause, qui, elle-même, existe et constitue la conséquence

d’une cause précédente – si elle n’était pas l’effet

d’une cause précédente, il lui manquerait le potentiel ou

la capacité d’engendrer le moindre résultat. Selon le

Bouddha, si une cause particulière survient, l’effet qui en

découle ne peut pas ne pas se produire. Non seulement

cette cause doit être engendrée par une cause, mais en

outre cette cause précédente doit être liée à l’effet produit.

Il n’est pas exact qu’une cause donnée puisse avoir

n’importe quel effet ; seules certaines causes peuvent

engendrer certains effets.



Partant de cette affirmation, le Bouddha déclare que la

présence de l’ignorance fondamentale conduit au kamma

ou « acte ». Nos expériences de souffrance indésirables,

telles que la douleur, la peur et la mort, sont toutes des

effets engendrés par des causes correspondantes. Afin de

mettre fin à ces souffrances, nous devons donc mettre fin

à cet enchaînement de causes et d’effets. Le Bouddha a

expliqué comment, dans le cadre des douze liens des origines

interdépendantes, les éléments les plus anciens de

l’enchaînement donnent naissance aux éléments les plus

récents.

Il a également expliqué le processus de réversion

des douze liens des origines interdépendantes.



Les douze liens des origines interdépendantes (de la production

conditionnée) :

1) L’ignorance, menant aux

2) formations karmiques, menant elles-mêmes à

3) la conscience menant aux

4) nom et à la forme donnant

5) les six sources des sens donnant

6) le contact donnant

7) la sensation du sentiment conduisant à

Cool la soif ou désir entraînant

9) la préhension ou attachement qui nous pousse à prolonger

10) le devenir ou existence, ce qui conduit à

11) la naissance ou renaissance menant elle-même à

12) la vieillesse et la mort.



en d’autres termes, en mettant fin aux éléments antérieurs,

nous pouvons éliminer les éléments postérieurs. En déracinant

la cause première de ce processus – en éliminant

notre ignorance fondamentale –, nous pouvons finalement

nous libérer de toute la souffrance et de son origine.



Dans les douze liens des origines interdépendantes,

l’ignorance est désignée comme élément premier de

la chaîne causale du kamma Ceci, me semble-t-il, reflète

la vérité fondamentale selon laquelle chacun d’entre

nous, instinctivement, désire le bonheur et cherche à

éviter la souffrance. Personne n’a besoin de nous enseigner

ce désir inné. Cependant, bien que nous possédions

cette aspiration naturelle, nous constatons que le bonheur

durable nous échappe et que nous restons emprisonnés

dans la souffrance. C’est la preuve que quelque

chose ne va pas dans notre façon d’être. Nous ignorons

les moyens de satisfaire notre aspiration naturelle au bonheur.



Ainsi les enseignements des douze liens des origines

interdépendantes, qui nous éclairent sur le fait que

l’ignorance est la cause première de notre souffrance,

nous font accéder à une connaissance véritable.



Bien sûr, la nature de notre ignorance fondamentale

suscite différentes interprétations chez les penseurs bouddhistes,

comme Asanga et Dharmakirti (1). Le plus souvent,

cette ignorance n’est pas simplement considérée comme

un état de non-connaissance, mais plutôt comme un

mauvais état de compréhension – nous croyons avoir

saisi alors que ce n’est pas le cas. Cette façon déformée

d’aborder la réalité nous fait appréhender les choses et

les événements comme si chacun d’entre eux avait une

sorte d’existence intrinsèque et indépendante.

(1) Dharmakirti (né vers l’an 600) : Philosophe et logicien bouddhiste

indien. Il écrivit des traités importants, dont le Pramanavarttika,
commentaire du Compendium des moyens de connaissance
valides(Pramanasamuccaya).


La connaissance

Le terme d’ignorance, dans son acception généralement

admise, peut se rapporter à la fois à des états d’esprit

négatifs et neutres. Par ignorance fondamentale,

toutefois, nous désignons ce qui est la cause première du

cycle de nos existences, un état d’esprit déformé. Parce

qu’il est déformé, et appréhende de façon erronée la

nature de la réalité, un seul moyen nous permet de corriger

son erreur : il nous faut générer la connaissance de

la nature véritable de la réalité afin de dépasser les

points de vue trompeurs suscités par l’ignorance. Cette

connaissance ne peut être obtenue que par la prise de

conscience de l’absence de fondement total de nos points

de vue erronés. Une simple prière : « Puissé-je être débarrassé

de cette ignorance fondamentale » ne pourra nous

permettre d’atteindre le but escompté. Il nous faut parvenir

à la connaissance.

Ce n’est qu’en cultivant cette connaissance et en pénétrant

la nature de la réalité que nous serons capables de

dissiper nos perceptions erronées fondamentales. Par

cette connaissance, ou sagesse, je me réfère à ce que la

terminologie bouddhique désigne comme la compréhension

de la vacuité, du non-moi ou non-soi, notions

sujettes à diverses interprétations selon les écoles philosophiques.

J’utilise ici ces termes pour désigner la vacuité

d’existence intrinsèque. Croire que les choses et les événements

possèdent une sorte d’existence réelle, indépendante,

telle est l’ignorance fondamentale. La connaissance

profonde de l’absence d’existence intrinsèque est désignée

sous le terme de vérité de la voie.



Lors de la deuxième mise en mouvement de la roue du

Dharma, essentiellement dans les soutras de la perfection

de sagesse, le Bouddha enseigne que notre ignorance est

à la base de toutes nos émotions perturbatrices et de

notre confusion – de nos pensées et sensations négatives

ainsi que des souffrances qu’elles provoquent. Il affirme

que notre ignorance fondamentale et les facteurs perturbateurs

qu’elle engendre ne sont pas la nature de l’esprit,

dont la faculté de percevoir les choses et les événements

est une fonction naturelle. La nature de l’esprit, pure par

essence, est décrite comme « lumineuse et sage ». Cette

description est soulignée dans les soutras de la perfection

de sagesse, qui présentent la nature essentielle de l’esprit

comme ayant le caractère de la claire lumière.



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