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 Le dhamma, est ce une philosophie ?

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Djé
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Djé


Nombre de messages : 218
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Date d'inscription : 30/08/2008

Le dhamma, est ce une philosophie ? Empty
MessageSujet: Le dhamma, est ce une philosophie ?   Le dhamma, est ce une philosophie ? Icon_minitimeLun 1 Sep - 14:54

Le dhamma, est ce une philosophie ?



Le système non agressif, moral et philosophique exposé par le Bouddha,
n'exige pas de ses adeptes une foi aveugle, n'énonce pas de croyance
dogmatique et n'approuve pas la pratique superstitieuse des rites et
cérémonies. Pour un disciple qui possède une règle de vie et des
pensées pures, il est la voie qui conduit à la Sagesse suprême et à la
Délivrance de tous les maux. Ce système appelé le dhamma, est
familièrement connu sous le nom de Bouddhisme.

Le Bouddha miséricordieux est mort mais le sublime dhamma qu'il a
généreusement légué à l'humanité, existe toujours dans sa pureté
première.

Le Maître n'avait laissé aucun écrit mais ses disciples avaient
appris par coeur tout son enseignement, qui fut par la suite transmis
oralement de génération en génération. Immédiatement après la
disparition du Bouddha, 500 éminents arahat (les Parfaits, les
disciples qui avaient détruit toutes les passions) versés dans le
dhamma (l'Enseignement) et le vinaya (la Discipline), réunirent un
concile pour compiler la Doctrine telle qu'elle avait été enseignée par
le Bouddha. Le Vénérable Ananda qui avait jouit du privilège d'entendre
tous les discours, récita le dhamma tandis que le Vénérable Upali
récita le vinaya. C'est ainsi que les arahat de ce temps-là compilèrent
et arrangèrent le tipitaka sous la forme que nous lui connaissons
aujourd'hui. Vers l'an 83 avant J-C, sous le règne du pieux roi
Vattagamani-Abhaya, le grand Concile tenu à Aloka-Vihara de Matale (à
Ceylan), décida de fixer l'Enseignement par l'écriture. C'est ainsi
que, pour la première fois dans l'histoire du bouddhisme, le tipitaka
fut fixé par écrit sur des feuilles de palmier. Le tipitaka qui
contient l'essence de l'enseignement du Bouddha, fait environ 11 fois
le volume de la Bible et forme en contraste marqué avec celle-ci car il
ne comporte pas de développement progressif.

Comme son nom l'indique, le Tipitaka se compose de trois
Corbeilles: la Corbeille de la Discipline vinaya pitaka, la Corbeille
des Discours Sutta Pitaka et la Corbeille de la Doctrine Ultime
abhidhamma pitaka.

Le vinaya pitaka qui comprend 5 livres, est considéré comme le
fondement du plus ancien ordre religieux connu, le sangha. Il traite
principalement des instructions et des statuts établis par le Bouddha
quand l'occasion se présentait, en vue d'instaurer la discipline de
l'ordre des moines bhikkhus et les nonnes bhikkhunis. On y trouve la
description détaillée du développement du sasana (dispensation), le
récit de la vie et du ministère du Bouddha, des renseignements
importants et intéressants concernant l'histoire ancienne, les arts et
les sciences, les moeurs et coutumes de l'Inde etc...

Le sutta pitaka contient essentiellement les discours prononcés
par le Bouddha en diverses occasions ainsi qu'un certains nombre de
discours de quelques-uns de ses meilleurs disciples, les Vénérables
Sariputta, Moggallana, Ananda etc... Ce recueil qui ressemble à un
livre de préceptes, réunit des sermons dont l'explication varie suivant
les circonstances et le tempérament de chacun. A première vue,
certaines déclarations peuvent sembler contradictoires mais il faut se
garder d'une interprétation erronée, car elles étaient toujours
prononcées par le Bouddha dans un but précis: à une même question,
tantôt le Bouddha gardait le silence (quand son interlocuteur voulait
seulement satisfaire une curiosité stupide), tantôt il donnait une
réponse détaillée (quand il savait que son interlocuteur était un
chercheur enthousiaste de la Vérité). La plupart des sermons, destinés
surtout aux bhikkhus, traitent de la vie sainte et de l'interprétation
de la Doctrine. D'autres discours traitent des progrès matériels et
spirituels des disciples laïques. Le sutta pitaka comprend 5 nikayas ou
collections dont le 5ème se subdivise en 15 livres.

L'abhidhamma pitaka, le plus important et le plus intéressant des
3 corbeilles contient la profonde philosophie de l'enseignement du
Bouddha à la différence du sutta pitaka qui contient des discours
simples et édifiants. Dans le sutta pitaka se trouve l'enseignement
conventionnel alors que dans l'abhidhamma pitaka constitue un guide
indispensable pour les sages et offre une nourriture intellectuelle aux
personnes spirituellement évoluées, ainsi que des sujets de réflexion
aux savants. On y trouve la définition de la conscience, la composition
détaillée de chaque type de conscience, l'analyse et la classification
des pensées, l'énumération des formations mentales, la description du
processus de la pensée, l'explication sommaire de la matière, ses
unités fondamentales, ses propriétés, son origine et sa relation avec
l'esprit. L'analyse de l'esprit et de la matière, les deux composantes
de ce que l'on appelle un "être", aide à mieux comprendre la vraie
nature des choses pour en dégager une philosophie, base d'un système
éthique dont le but ultime est le nibbana.

Dans le tipitaka, on trouve une nourriture spirituelle qui
convient aux faibles comme aux forts, car le Bouddha prêchait sa
doctrine aux masses aussi bien qu'aux intellectuels. Le sublime dhamma
conservé dans ces textes sacrés, traite de faits et de vérité mais ne
s'occupe pas de théories ni de philosophies qu'on accepte aujourd'hui
comme des vérités profondes et qu'on renie le lendemain. Le Bouddha ne
nous a pas donné de nouveau système philosophique ni de nouvelle
science sensationnelle. Il nous a expliqué tout ce qu'il estimait
nécessaire à notre libération et nous a indiqué un chemin menant vers
la fin de toute douleur. On pourrait cependant dire qu'il a devancé
bien des savants et philosophes modernes.

Schopenhauer dans "Le monde comme Volonté et Représentation", a
exposé la vérité sur la souffrance et sa cause selon une conception
occidentale. Spinoza, tout en ne niant pas l'existence d'une réalité
permanente, affirme que toute existence permanente est transitoire. Il
pense que, pour vaincre la souffrance, on doit "trouver un objet de
connaissance non changeant, non éphémère, mais immuable, permanent et
éternel". Berkeley a démontré que le soi-disant indivisible atome est
une fiction métaphysique. Hume, après une analyse serrée de l'esprit, a
conclu que la conscience est formée d'états mentaux passagers. Bergon
défend la doctrine du changement. Le professeur Jaims fait allusion à
un courant de conscience.

Le Bouddha avait expliqué ces doctrines de l'impermanence
(anicca), de la souffrance (dukkha) et du non-soi (anatta), il y a plus
de 2500 ans, alors qu'il séjournait dans la vallée du Gange.

Le Bouddha n'avait pas prêché tout ce qu'il savait. Un jour qu'il
traversait une forêt, il prit une poignée de feuilles dans sa main et
dit : "Ô Bhikkhus! Ce que je vous ai enseigné est comparable aux
feuilles que je tiens dans ma main. Ce que je ne vous ai pas enseigné
est comparable à toutes les feuilles de la forêt".

Son enseignement n'avait en effet qu'un seul but spécifique, notre
purification; aussi, ne faisait-il pas de distinction entre une
doctrine ésotérique et une doctrine exotérique. Toutefois, les
problèmes intéressant l'humanité mais n'ayant aucun rapport avec sa
purification étaient délibérément écartés.

Certes, on peut dire que le Bouddhisme et la science s'accordent
ensemble, mais comme deux enseignements parallèles, puisque l'un traite
uniquement de vérités morales et spirituelles, tandis que l'autre
s'occupe de vérités matérielles. Le dhamma du Bouddha n'est pas destiné
à être conservé dans les livres ou étudié pour sa valeur historique et
littéraire. Au contraire, chacun doit l'étudier et le mettre en
pratique dans la vie de tous les jours, et surtout le réaliser, car il
permet de parvenir au but. Le dhamma est un radeau dont on se sert pour
s'échapper de l'Océan de la naissance et de la mort, le samsara.

On ne peut donc pas appeler le Bouddhisme une philosophie, étant
donné qu'il n'est pas seulement "l'amour de la sagesse, qui conduit à
la recherche de celle-ci". Le Bouddhisme peut ressembler à une
philosophie mais il est beaucoup plus vaste. La philosophie s'intéresse
surtout à la connaissance mais pas à la pratique, alors que le
Bouddhisme insiste particulièrement sur la pratique et la réalisation.



par le Vénérable Narada Mahathera



source : http://www.metta-kh.com/bouddhistes/Questions-du-bouddhisme.htm
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https://sangha-mane.forumactif.org
 
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