Djé Gardien du forum
Nombre de messages : 218 Age : 41 Date d'inscription : 30/08/2008
| Sujet: Mahamudra Upadesha Lun 1 Sep - 15:03 | |
| - Citation :
- Mahamudra Upadesa
Bien que Mahamudra ne puisse être montré, Fortuné Naropa, endurant et intelligent Dans ton ascèse et ton respect du lama, recueille ceci en ton coeur
A l'exemple de l'espace en lequel personne sur rien ne prend place, En Mahamudra, il n'est point d'appui, Sans artifice, en l'état naturel reste détendu. Ainsi relachés, les liens, sans aucun doute, se dénouent.
Contemplant le milieu de l'espace, sa vision disparait; Quand l'esprit contemple l'esprit, Toutes activités mentales cessantes, L'éveil insurpassable est obtenu.
Les brumes matinales dissipées en la sphère céleste Ne sont allées ni ne demeurent nulle part; De même, toutes les pensées émergeant de l'esprit, Dans la vision qu'il a de lui-même, comme des vagues disparaissent.
La nature de l'espace au-delà des couleurs et des formes, Vétue de blanc ou de noir, demeure immuable. De même, l'essence de l'esprit au-delà des couleurs et des formes, Vétue de blanche vertue ou de sombre vice, demeure inchangée.
La pure et brillante essence du soleil n'est pas voilée par les ténèbres de mille kalpa; De même, la lumineuse essence de notre propre esprit Ne saurait être obscurcie par des éons de samsara.
L'espace peut etre qualifié de vide, Bien qu'indescriptible par ce terme; De même, notre propre esprit peut être nommé claire lumière, Bien qu'une telle conception soit sans fondement.
Ainsi, la nature de l'esprit est-elle à jamais semblable à l'espace ; Et il n'est aucun dharma qui n'y soit inclus
Sans agir, le corps naturellement tranquille; Sans mot dire, la parole comme l'écho son-vide; Sans penser, le mental passe dans le dharma de l'au-delà.
Le corps est intangible comme la tige du roseau; l'esprit au-delà des objets pensés est comme le centre de l'espace. En cette sphère, détends-toi sans rien rejeter ni accepter. L'esprit sans référence est Mahamudra. Avec l'habitude, il est intégré et l'insurpassable éveil est obtenu.
Les tenants des tantras, de la prajnaparamita, Du vinaya, des sutras, et des autres doctrines, Ne verront pas la Claire lumière de Mahamudra Avec leurs textes et leurs philosophies.
Les intentions masquent la vision de la claire lumière. Les interdits et les engagements conceptuels nuisent à l'ultime samaya (4). Dans le non-agir du mental, sans aucun dessein, Apparition et disparition sont spontanées comme les vagues, Ne pas quitter le sens du sans demeure, sans référence, Est garder le samaya; être flambeau des ténèbres!
Lorsqu'on est libre de toute intention, et ne demeure sur aucune conclusion, Tous dharma et enseignements sont vus. Pratiquer en cet état libère de la prison du samsara, Méditer en cet état consume toutes négativités et tous voiles, C'est ce que l'on appelle être le flambeau de l'enseignement.
Les êtres ignorants qui n'aspirent pas à cet état Sont emportés continument par les flots du samsara, Avec compassion pour ces ignorants dans leurs continuelles souffrances, Celui qui aspire à les libérer de leur insupportable malheur S'en remet à un lama adroit : Et son influence spirituelle pénétrant son coeur, libère son esprit.
Eh, merveille! Ces dharma du samsara sont vains et causes de souffrance, Artificiel et sans substance. Aussi, sache t'en remettre à l'authentique essence.
Souveraine est la vue au-delà de toutes fixations dualistes, Souveraine est la méditation en l'état de non-distraction, Souveraine est l'action du non-agir, Le résultat est actuel lorsqu'il n'est plus aucune attente ni crainte.
Au-delà de tout point de repère est la nature lucide de l'esprit; La voie du Bouddha se découvre en l'absence de cheminement. Quand il n'est plus rien à méditer, l'insurpassable éveil est obtenu.
Eh, merveille! Comprends bien les phénomènes du samsara : Comme le rêve et l'illusion, ils ne sauraient etre permanents. Comme eux, ils n'ont pas d'existence authentique; Aussi, développe le renoncement et renonce à l'activité du samsara.
Coupe toute relations passionnelles à ses objets, Et, solitaire, médite dans l'isolement des forets et des montagnes. Demeure en l'état de non-méditation. Trouver l'introuvable est trouver Mahamudra.
Coupe à la base un arbre luxuriant : ses myriades de branches se dessèchent; De même, coupe la racine de l'esprit, et le feuillage du samsara flétrit.
Même si l'obscurité a persisté mille éons, Un seul flambeau dissipe ses ténèbres amassées; De même, instantanément, la claire lumière de l'esprit Dissipe les voiles et la négativité de l'ignorance, pendant des kalpas accumulés.
Eh merveille ! Le dharma intellectuel ne peut voir le sens du non-mental, Le dharma de l'action ne peut réaliser le non-agir.
Si tu souhaites trouver le sens du non-mental et du non-agir, Coupe la racine de ton esprit, laisse la connaissance dans sa nudité, Laisse se décanter l'eau trouble des pensées; Laisse tel quel, ce qui apparaît, sans rien arrêter ni produire.
En l'absence de saisie et de rejet, toute apparence est Mahamudra. La base universelle non produite est libre de tendances et de voiles. Demeure en son essence incréée, sans calcul ni intention. Laisse s'épuiser les phénomènes du mental, les projections sujet-objets.
Parfaitement libre de toutes conclusion est la vue royale et sublime. Profonde et sans limite est la méditation souveraine et suprême. Sans opinion ni parti est l'action royale et sublime. Sans espoir, ici-même, est l'esprit suprême.
Au début, l'activité de l'esprit ressemble à une cascade tumultueuse, Ensuite, elle coule, mouvante comme les flots du Gange, Finalement, son eau est comme le fils rencontrant la mère.
Les personnes dont l'intelligence est moins vive, Qui ne sauraient rester en cet état, pratiqueront avec le souffle, raffinant l'esprit. Et, par divers regards et pratiques d'attention, Le disciplineront jusqu'à savoir y demeurer.
Celui qui s'en remet au karma-mudra, Fait s'élever la connaissance primordiale de la félicité-vide Entre en l'union qu'inspirent upaya et prajna; Doucement il fait descendre, garde, renverse, Fait remonter, dirige vers les centres, Et dirige (bodhicitta) dans tout le corps.
S'il n'y a d'attachement, S'élèvera la connaissance primordiale de la félicité-vide; Dans une longue vie sans cheveux blancs, il croîtra comme la lune; Avec un teint radieux, éclatant, et la force du lion, Il obtiendra vite les accomplissements ordinaires Et se consacrera au suprême.
Que cette instruction essentielle du Mahamudra Demeure en le coeur des êtres fortunés.
Ce doha est la parole du glorieux grand Tilopa qui réalisa spontanément Mahamudra. Il fut transmis au bord du Gange à Naropa, l'érudit et accompli du Cachemire, à l'issue de ses douze épreuves. | |
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