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 La cause circonstancielle de l'Éveil : l'ami de bien

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Djé
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Djé


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La cause circonstancielle de l'Éveil : l'ami de bien Empty
MessageSujet: La cause circonstancielle de l'Éveil : l'ami de bien   La cause circonstancielle de l'Éveil : l'ami de bien Icon_minitimeLun 1 Sep - 15:05

La cause circonstancielle de l'Éveil :

l'ami de bien




Il est dit :

La cause circonstancielle, c'est l'ami de bien.

À supposer que nous possédions ce parfait support permettant
d'atteindre l'Eveil, sans un ami de bien — qualifié de « cause
circonstancielle » — qui nous encourage à réaliser cet Éveil, il nous
sera difficile d'en prendre le chemin. Pourquoi ? Parce que nous sommes
habitués à agir de façon négative et que cette tendance est trop
enracinée au fond de nous. Il est donc nécessaire que nous prenions
appui sur un ami de bien.

1. Les raisons de suivre un ami de bien

2. Les quatre types d'amis de bien

3. Caractéristiques des différents amis de bien

4. Comment suivre un ami de bien

5. Les bienfaits qu'on recueille en suivant un ami de bien



1. LES RAISONS DE SUIVRE UN AMI DE BIEN

Pour montrer qu'il est nécessaire de suivre un ami de bien, nous
aurons recours aux écritures, au raisonnement et à diverses
comparaisons.



Justification par les écritures



On lit dans la Prajnaparamita abrégée :

Les bons disciples qui respectent les maîtres spirituels Devraient toujours suivre des maîtres accomplis :

C'est grâce à ces derniers qu'ils parviendront à l'accomplissement.

Et dans la Prajnaparamita en huit mille stances :

Ainsi, le grand bodhisattva qui veut devenir bouddha dans l'Eveil
authentique et parfait doit d'abord approcher un ami de bien, le suivre
et le servir.



Justification par le raisonnement



L'individu qui aspire à l'omniscience doit s'en remettre à un ami
de bien, car, de lui-même, il ne sait ni acquérir mérites et sagesse,
ni se purifier de ses voiles. À l'appui de cette affirmation, nous
citerons l'exemple des bouddhas des trois temps, et les
bouddhas-par-soi nous fourniront l'exemple contraire''.

Pour atteindre la parfaite bouddhéité, il faut d'une part
effectuer toutes les « accumulations », lesquelles peuvent se ramener
aux accumulations de mérites et de sagesse, et d'autre part éliminer
tous les voiles, lesquels peuvent se ramener au voile émotionnel et au
voile cognitif. Or, pour connaître l'exacte marche à suivre dans ce
sens, il est indispensable de recourir à un ami de bien.



Justification à l'aide de comparaisons



L'ami de bien est comparable à un guide sur une route inconnue

nue, à une escorte en territoire dangereux et à un passeur qui permet de traverser un grand fleuve.



L'image du guide:

Sans guide sur une route inconnue, on risque de prendre la mauvaise
direction, de s'écarter de la bonne voie ou de se perdre. Avec un
guide, ces dangers disparaissent et l'on peut se rendre à destination
sans gaspiller ses pas. De même, pour s'engager sur la voie de l'Eveil
insurpassable et atteindre la bouddhéité, en l'absence de guide,
autrement dit, sans un ami de bien adepte du Grand Véhicule, on court
le danger de prendre la mauvaise direction des tirthikas, de dévier
vers la voie des auditeurs ou de s'égarer sur celle des
bouddhas-par-soi. En nous épargnant ces dangers, l'ami de bien nous
permet d'atteindre la cité de l'omniscience.

On lit dans la Vie de Shrisambhava :

L'ami de bien est un guide, car il nous amène sur la voie des vertus transcendantes.



L'image de l'escorte

Lorsqu'on s'aventure sans escorte dans une région douteuse,
infestée de brigands ou de bêtes féroces, on met son corps, sa vie et
ses biens en danger. En revanche, bien entouré de guerriers
redoutables, on ne court aucun péril. De même, une fois engagé sur la
voie de l'Eveil, si, pour accumuler mérites et sagesse et atteindre la
cité de l'omniscience, on n'est pas escorté par un ami de bien, on
risque de se faire dépouiller de ses mérites par les brigands
intérieurs – émotions négatives et pensées – et les brigands extérieurs
– démons, faux guides et autres escrocs – en courant le danger de
perdre les mondes heureux. C'est pourquoi il est dit :

Si la bande de brigands des émotions négatives

En trouve l'occasion, elle s'emparera des mérites

Et tranchera la vie des mondes heureux.

Si, au contraire, on reste en permanence escorté par un ami de
bien, on ne perdra ni la richesse des mérites ni la vie des mondes
heureux, et l'on finira par atteindre la cité de l'omniscience.
La Vie de Shrisambhava le dit :

Du bodhisattva l'ami de bien protège tous les mérites.

De même que la Vie de la laïque Achala :

Les amis de bien sont comme une escorte, car ils nous convoient tous jusqu'à la cité de l'omniscience.



L'image du passeur



Si, pour traverser un grand fleuve, on monte dans une barque sans
passeur, on risque fort de finir au fond de l'eau ou emporté par le
courant et de ne pas atteindre l'autre rive. Ce ne sera pas le cas si
un passeur est là pour nous aider. Ainsi, pour traverser l'océan du
samsara, même embarqué sur le navire du Dharma, en l'absence d'un ami
de bien on sombrera dans le samsara pour être emporté par ses flots.

Sans passeur, le bateau n'atteint pas l'autre rive. Même pourvu de toutes les qualités,

Sans maître spirituel, on n'atteint pas la fin du devenir.

En revanche, aidé par un ami de bien, on traversera l'océan du
samsara jusqu'à la terre ferme du nirvana. C'est pourquoi le Soutra en
forme d'arbre dit :

L'ami de bien est comme un passeur, car il fait traverser le grand fleuve du samsara.

C'est donc pour toutes ces raisons que l'on prendra appui sur un ami de bien.



2. LES QUATRE TYPES D'AMIS DE BIEN

L'ami de bien sera un être ordinaire, un bodhisattva ayant atteint
une terre sublime, un bouddha en corps d'apparition, ou encore, un
bouddha en corps de jouissance.

Ces différents cas dépendent de notre situation personnelle.
Ainsi, lorsqu'on est débutant, on est incapable de suivre un bouddha ou
un bodhisattva des terres sublimes. On prend alors pour ami de bien un
être ordinaire. Lorsqu'on a éliminé la plupart des voiles karmiques, on
est en mesure d'avoir pour ami de bien un bodhisattva des terres
sublimes. À partir de la « grande voie d'accumulation" », on peut avoir
pour ami de bien un bouddha en corps d'apparition, et une fois qu'on a
atteint l'une des terres sublimes, on peut avoir pour ami de bien un
bouddha en corps de jouissance.

De ces quatre genres d'amis de bien, quel est celui qui, à
l'origine, a le plus de bonté pour nous ? Tant qu'on demeure prisonnier
de l'obscur cachot des émotions négatives, on ne peut pas avoir pour
amis de bien les êtres sublimes ; on ne peut même pas les rencontrer.
On rencontre d'abord un être ordinaire qui éclaire la voie grâce au
flambeau de sa parole, puis on rencontre des êtres sublimes. L'ami de
bien dont la bienveillance est la plus grande au départ est donc l'ami
de bien ordinaire.



3. CARACTÉRISTIQUES DES DIFFÉRENTS AMIS DE BIEN



Un bouddha est un être libre au degré suprême parce qu'il s'est
libéré des deux voiles, et sa sagesse est parfaite parce qu'il possède
la double omniscience.

L'affranchissement et la sagesse des amis de bien bodhisattvas qui
ont atteint l'une des terres sublimes augmentent de la première à la
dixième terre. A partir de la huitième terre, les bodhisattvas
possèdent dix pouvoirs leur permettant de prendre soin des autres : le
pouvoir sur la durée de la vie leur permet de rester vivants aussi
longtemps qu'ils le désirent ; le pouvoir sur l'esprit, d'entrer dans
l'état d'absorption de leur choix ; le pouvoir sur les objets, de faire
pleuvoir sur les êtres d'innombrables objets de valeur ; le pouvoir sur
le karma, de transformer les circonstances dans lesquelles un karma
particulier devrait être vécu – le monde, le niveau du monde, le type
d'existence, le lieu de naissance, etc. ; le pouvoir sur la naissance,
de reprendre naissance dans le monde du Désir sans jamais perdre leur
concentration et, une fois nés, de ne pas être contaminés par les
défauts de ce monde ; le pouvoir de l'intention, de transformer, par
exemple, la terre en eau à leur guise ; le pouvoir du souhait, de faire
que tous les souhaits qu'ils forment pour le bien d'autrui et le leur
se réalisent ; le pouvoir sur les prodiges, d'accomplir des miracles
sans nombre dans le but d'inspirer les êtres ; le pouvoir de la
sagesse, de connaître à la perfection les choses, leur sens, leurs
noms, avec l'assurance parfaite de pouvoir les expliquer ; le pouvoir
sur le Dharma, d'exposer, au moyen de mots, de phrases et de stances,
en n'importe quelle langue, les enseignements des soutras et autres
textes en disant juste ce qui convient, et de telle manière qu'un seul
et même discours soit compris dans la langue de chacun et le satisfasse
entièrement selon ses dispositions d'esprit.

L'ami de bien ordinaire est caractérisé par huit, quatre ou deux qualités.

Pour le premier cas, citons les Terres des bodhisattvas :

S'il possède huit qualités particulières, le bodhisattva est un ami
de bien accompli. Quelles sont ces huit qualités ? Il observe la
discipline des bodhisattvas, il a beaucoup étudié les textes de la voie
des bodhisattvas, il en a réalisé le sens, il est plein d'amour, il
ignore la peur, il est patient, ne se lasse jamais et peut, à l'aide
des mots, transmettre le sens.

Le deuxième cas est ainsi décrit dans l'Ornement des soutras :

Immensément érudit, il tranche les doutes,

Ses paroles méritent d'être retenues, car il montre les deux réalités :

Tel est le parfait guide bodhisattva.

Ses enseignements sont très étendus, car il a beaucoup écouté. Il
tranche tous les doutes, car sa connaissance est grande. Ses paroles
méritent d'être retenues, car il accomplit la tâche des êtres sublimes.
Enfin, il montre les caractéristiques de ce qui est entièrement soumis
aux émotions négatives, d'une part, et de ce qui en est totalement
purifié, d'autre part.

Quant à l'ami de bien ordinaire doté de deux qualités, la Marche vers l'Éveil dit de lui :

L'ami de bien, toujours,

Connaît parfaitement le Grand Véhicule

Et n'abandonne jamais, fût-ce au risque de sa vie,

La suprême discipline des bodhisattvas.

Il est donc versé dans le Grand Véhicule et observe les voeux des bodhisattvas.



4. COMMENT SUIVRE UN AMI DE BIEN

Une fois qu'on a trouvé un tel ami de bien, il y a trois manières
de le suivre : en l'honorant et en le servant, en cultivant la foi et
le respect à son égard, et en pratiquant assidûment ce qu'il enseigne.



Le servir et l'honorer

On l'honore en se prosternant devant lui, en se levant dès qu'il
apparaît, en s'inclinant à son passage, en le gardant à sa droite, en
lui parlant avec respect et au moment opportun, en le contemplant
souvent sans jamais se lasser, etc. L'exemple à suivre pour ce faire
est la conduite du jeune marchand Sudhana avec ses amis de bien.

Le Soutra en forme d'arbre déclare en effet :

Ne te lasse jamais de contempler les amis de bien, car il est rare
de les voir, rare qu'ils paraissent, et rare de les rencontrer.

On sert l'ami de bien en lui offrant de la nourriture, des
vêtements, un siège, un lit, des remèdes s'il est malade, des richesses
et toute autre chose acquise en accord avec le Dharma, sans se soucier
de son propre corps ni de sa vie. L'exemple à suivre, dans ce cas, est
celui du sublime Toujours en Larmes.

Dans la Vie de Shrisambhava, il est dit :

On atteint l'Éveil des bouddhas en servant son ami de bien.



Cultiver la foi et le respect

Considérons notre ami de bien comme le Bouddha lui-même, ne
désobéissons à aucune de ses instructions et soyons à son égard remplis
de dévotion, de respect et de foi, à l'image du grand pandit Naropa
pour son ami de bien Tilopa.

On lit dans la Mère des Vainqueurs :

Avec assiduité, respecte ton ami de bien ; plein d'une confiance joyeuse, chéris-le !

Quand notre ami de bien agit en maître des moyens habiles, [n'ayons
pas de pensées négatives, redoublons au contraire de respect pour lui],
comme on en trouve l'exemple dans l'histoire du roi Anala.



Le suivre en pratiquant assidûment ce qu'il enseigne

Écoutons ses enseignements, pensons-y et méditons-les : c'est la
meilleure façon de le réjouir. L'Ornement des soutras le dit bien :

Le suivre veut dire pratiquer ce qu'il enseigne : C'est ainsi qu'on le réjouit véritablement.

Qui réjouit son ami de bien atteindra la bouddhéité, comme il est écrit dans la Vie de Shrisambhava :

Qui réjouit son ami de bien atteindra l'Éveil de tous les bouddhas.



Comment requérir ses enseignements ? En respectant trois étapes : «
préalable », « principale » et « finale ». L'étape préalable consiste à
se préparer en cultivant l'attitude de l'esprit d'Éveil* ; l'étape
principale consiste à se considérer soi-même comme un malade, le Dharma
comme un remède, l'ami de bien comme un médecin et la pratique assidue
comme le traitement ; l'étape finale consiste à éviter les « trois
défauts du réceptacle » : le défaut du réceptacle renversé, le défaut
du réceptacle percé et le défaut du réceptacle contenant du poison.



5. LES BIENFAITS QU'ON RECUEILLE EN SUIVANT UN AMI DE BIEN

Ils sont décrits dans la même Vie de Shrisambhava :

Noble disciple, le bodhisattva parfaitement pris en charge par un
ami de bien ne peut choir dans les mondes inférieurs. Le bodhisattva
parfaitement protégé par un ami de bien ne tombe pas entre les mains
d'amis néfastes. Le bodhisattva parfaitement nourri par un ami de bien
n'abandonne pas les enseignements du Grand Véhicule. Le bodhisattva
dont un ami de bien prend authentiquement soin dépassera pour toujours
l'état des êtres ordinaires.

Et dans la Mère des Vainqueurs :

Le grand bodhisattva pris en charge par un ami de bien atteindra promptement la bouddhéité dans le parfait Éveil insurpassable.
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