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 Réflexion sur Dukkha

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Djé
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Djé


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Date d'inscription : 30/08/2008

Réflexion sur Dukkha Empty
MessageSujet: Réflexion sur Dukkha   Réflexion sur Dukkha Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:14

Bonjour,

Citation :
SOUFFRANCE ET IMAGE DE SOI


Ajahn sumedo


Il est important de
contempler la façon dont est formulée la Première Noble Vérité.
Celle-ci est exprimée très clairement par « Il y a la souffrance »
plutôt que par « Je souffre ». Du point de vue psychologique, cette
réflexion est beaucoup plus habile. Nous avons tendance à interpréter
notre souffrance en termes de « Je souffre vraiment, je souffre
beaucoup et je ne veux pas souffrir ». C’est ainsi que notre intellect
est conditionné.
« Je souffre » a toujours le sens de « Je suis quelqu’un qui souffre
énormément. Cette souffrance est la mienne, j’ai tant souffert dans la
vie ! ». De ce fait, tout un processus d’association se met en route,
entre l'image que vous avez de vous-même et les souvenirs et
suppositions qui confirment cette perception. Vous vous souvenez de ce
qui s’est produit alors que vous n’étiez qu’un enfant… et ainsi de
suite…
Mais, remarquez bien, notre propos n’est pas de dire qu’il y a
quelqu’un qui souffre. Dès que nous la voyons en termes de « Il y a
souffrance », la douleur n’est plus perçue comme quelque chose de
personnel. C’est tout à fait différent de « Oh, pauvre de moi, pourquoi
dois-je autant souffrir ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
Pourquoi suis-je obligé de vieillir ? Pourquoi est-ce que je dois faire
l’expérience du chagrin, de la douleur, de la peine et du désespoir ?
Ce n’est pas juste ! Je ne veux pas ! Je ne désire que bonheur et
sécurité ! » Cette façon de penser a pour origine l’ignorance qui
complique tout et dégénère en problèmes de personnalité.
Pour permettre à la souffrance de disparaître, il faut d’abord en
admettre consciemment la présence. Mais, dans la méditation bouddhiste,
cette acceptation n’est pas faite depuis une position telle que « Je
souffre », mais plutôt à partir de celle de « Il y a présence de
souffrance ». Ainsi, nous ne sommes pas en train d’essayer de nous
identifier au problème, mais de simplement reconnaître son existence.
Il n’est pas habile de penser en termes de « Je suis quelqu’un
d’irritable ; je me mets si facilement en colère ; comment puis-je y
remédier ? ». Ce type de pensée déclenche toutes les suppositions
renforçant l'idée d'une personnalité fixe, qui ne peut être changée et
il devient très difficile de voir les choses en perspective. Tout
devient très confus, car le sentiment que ces problèmes et ces pensées
sont les nôtres nous conduit facilement à vouloir nous en débarrasser
ou à porter des jugements critiques sur nous-mêmes. Nous avons tendance
à nous attacher et à nous identifier plutôt que d’observer, d’être
témoin et de comprendre les choses telles qu’elles sont. Par contre, si
nous admettons simplement la présence d’un sentiment de confusion, de
convoitise ou de colère, notre attitude constitue une réflexion honnête
sur la nature des choses, réflexion qui n’est pas basée – ou du moins
pas aussi fortement – sur toutes sortes de suppositions sous-jacentes.
Essayez de ne pas considérer ces phénomènes comme des fautes
personnelles. Observez plutôt leur nature conditionnée, impersonnelle,
éphémère et incapable de donner satisfaction. Continuez à les regarder
tels qu’ils sont, sans interférer. Nous avons tendance à interpréter la
vie en nous plaçant du point de vue que « Ce sont mes problèmes » et à
considérer que nous faisons preuve d’honnêteté et d’intégrité en
réagissant de la sorte. Ainsi, notre vie ne fait que confirmer ces
interprétations, puisque nous continuons à fonctionner sur la base de
cette hypothèse erronée. Mais cette façon d’interpréter la vie est
elle-même éphémère, insatisfaisante et vide de substance.
« Il y a souffrance » est la constatation très claire et précise
qu’existe à cet instant un certain sentiment d’insatisfaction. Cela
peut aller d’une légère irritation à l’angoisse ou au désespoir le plus
profond : dukkha
ne veut pas nécessairement dire « souffrance considérable ». Il n’est
pas nécessaire d’être brutalisé, d’avoir été interné à Auschwitz ou à
Belsen pour reconnaître l’existence de la souffrance. Même la reine
Elizabeth est en mesure de dire que la souffrance existe. Je suis sûr
qu’il lui arrive de connaître aussi l’angoisse et le désespoir, ou du
moins d’être irritée.
Le monde sensoriel est une expérience sensible. En d’autres termes,
nous sommes constamment sujets au plaisir et à la douleur, à la dualité
du samsara.
Ceci est la conséquence du fait que nous possédons une forme très
vulnérable et de ressentir tout ce qui entre en contact avec notre
corps et ses sens. C’est ainsi. C’est le résultat d’être né.

Cordialement.
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