Sangha-Mane
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Sangha virtuel
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 L'effort juste

Aller en bas 
AuteurMessage
Djé
Gardien du forum
Gardien du forum
Djé


Nombre de messages : 218
Age : 41
Date d'inscription : 30/08/2008

L'effort juste Empty
MessageSujet: L'effort juste   L'effort juste Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:36

L' « effort juste » (sammâ-vâyâma)






Nous disions, dans notre texte précédent, que faire cesser les passions
ne consiste pas à lutter contre elles, avec aversion, mais à les
laisser s'épuiser, sans s'y identifier. Autrement dit : à les voir
telles qu'elles sont, c'est-à-dire des phénomènes conditionnés et
éphémères (sammâ-ditthi, « compréhension juste »), sans laisser
s'exprimer les tendances égotiques et passionnelles habituelles -
avidité, aversion et égarement - afin d'agir de manière adéquate et de
cheminer ainsi vers l'Eveil (sammâ-samkalpa, « pensée / motivation
juste »).

Il faut donc, pour cela, un certain « effort juste » (sammâ-vâyâma).



L'effort est une notion - et une vertu ! - souvent évoquée dans les
textes bouddhiques. Plusieurs termes sont d'ailleurs employés pour la
rendre : vâyâma (skt. vyâyâma), qui apparaît ici dans la présentation
de l'Octuple Noble Chemin, ou encore padhâna (skt. pradhâna), qui mêle
effort et aspiration pour ce qui est juste et élevé, mais aussi viriya
(skt. vîrya), courage, énergie, souvent associé à la patience, et dont
l'origine étymologique indo-européenne a de quoi nous parler...
puisqu'il s'agit de la virilité !

C'est dire que l'effort est une vertu active, impliquant de faire
et non, simplement, de laisser faire. Nous restons bien, ici, dans
l'ordre de l'action juste, correcte, adéquate, et non pas dans le «
non-agir » auquel on associe trop souvent le bouddhisme.

Traditionnellement, cet « effort juste » du Noble Chemin se
subdivise en quatre aspects : éviter et maîtriser les états d'esprit
malsains (pâpa) et néfastes (akusala), développer et maintenir les états d'esprit sains (puñña) et fastes (kusala).

Voici les formules habituellement employées dans les sûtra anciens :



« Qu'est-ce, ô bhikkhu, que l'effort d'éviter (samvara) ?
Percevant une forme, un son, une odeur, une saveur ou encore une
impression corporelle ou mentale, le bhikkhu ne s'y attache pas, ni
dans son aspect général ni dans ses parties. Il s'efforce alors
d'écarter ce qui pourrait, s'il demeurait sans maîtriser ses sens,
faire apparaître des états d'esprit malsains et néfastes, tels que la
convoitise ou le chagrin. Et il surveille ses sens, et les dompte.

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de maîtriser (pahâna ; skt.
prahâna) ? Il s'agit de ne conserver aucune pensée de convoitise
sensuelle (liée aux sens), ni aucun autre état d'esprit malsain qui
serait apparu ; il s'agit de les abandonner, les écarter, les détruire
et les faire disparaître.

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de développer (bhâvanâ) ?
Le bhikkhu développe les « facteurs de l'Eveil » qui le portent à la
solitude, au détachement, à l'extinction et qui mènent jusqu'à la
Libération ; c'est-à-dire notamment l'attention ou présence d'esprit
(sati ; skt. smrti), l'examen de la Loi (ou Enseignement ;
dhamma-vicaya), l'énergie (viriya ; skt. vîrya), le ravissement (pîti ;
skt. prîti), la tranquillité (passadhi ; skt. prasrabdhi), le
recueillement (samâdhi) et l'équanimité (ou imperturbabilité : upekkhâ
; skt. upeksâ).

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de maintenir (anurakkhanâ ;
skt. anuraksanâ) ? Le bhikkhu conserve avec fermeté en son esprit un
objet favorable à la concentration (quand il pratique les méditations
de "calme mental", samatha), il maintient les états d'esprit sains qui
sont apparus, de façon à ne pas les laisser disparaître mais à les
amener à croître, à se développer, fructifier et à parvenir à la
perfection totale de leur développement. »



Les deux premiers aspects de cet effort juste relèvent avant tout
du lâcher-prise, mais les deux suivants, eux, invitent à agir,
reprenant ici notamment un terme employé pour désigner ce que
l'Occident traduit généralement par « méditation » : bhâvanâ,
développer, amener à l'existence, cultiver - au sens agricole du
terme... Et les agriculteurs sauront nous rappeler combien d'effort,
effectivement, une telle activité réclame !



Du point de vue de l'entraînement, auquel est invité tout disciple
du Bouddha, les deux premiers aspects demandent, d'abord, d'avoir
appris à reconnaître les états d'esprits malsains (pâpa) et néfastes (akusala).
Cette reconnaissance - évidemment liée à la pensée juste - commencera
par se développer alors que de tels états d'esprit sont déjà apparus ;
il conviendra alors de les maîtriser (effort 2). Petit à petit, le
disciple saura reconnaître, aussi, les éléments annonciateurs de leur
apparition ; il conviendra alors de les éviter, c'est-à-dire de ne pas
maintenir, entretenir les conditions de leur apparition (effort 1).

La citation donnée ci-dessus insiste sur l'importance de «
maîtriser, surveiller, dompter » ses sens ainsi que la convoitise et le
chagrin qui en résultent. Il s'agit d'un rappel évident des deux
premières Nobles Vérités : Vérité de dukkha - insatisfaction,
souffrance, chagrin... - et Vérité de l'apparition de dukkha - « soif »
et convoitise. Les sens évoqués sont les six que reconnaît la tradition
bouddhiste : les cinq sens physiques (vision, audition, olfaction, goût
et toucher) et le sens mental, c'est-à-dire la pensée discursive et
réflexive, celle qui crée des concepts et des notions, s'attache aux
objets et leur attribue une existence durable et autonome, « fabriquant
» ainsi un âtman.

Il est parfois difficile de distinguer clairement ce qui relève du malsain - pâpa - et de l'inefficace - akusala.
L'inefficace relève plutôt de l'esprit, de l'ordre de l'intérieur,
alors que le malsain désigne plutôt les actions qui en résultent, à
l'extérieur. L'inefficace est ce qui crée des conditions défavorables
(ou ne crée pas de conditions favorables), quand le malsain (non-sain)
est ce qui manifeste l'absence de vertu ou la présence des Trois
Poisons : avidité, aversion et égarement. Pour filer notre métaphore
agricole : l'inefficace est comme le terreau dans lequel l'acte malsain
fructifiera en karma négatif.



Pour illustrer plus concrètement ces deux premiers aspects de
l'effort, nous aimerions à nouveau laisser la parole à Ajahn Sumedho :
Revenir en haut Aller en bas
https://sangha-mane.forumactif.org
Djé
Gardien du forum
Gardien du forum
Djé


Nombre de messages : 218
Age : 41
Date d'inscription : 30/08/2008

L'effort juste Empty
MessageSujet: Re: L'effort juste   L'effort juste Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:37

« Avec l'Effort Juste, il peut se manifester une sorte
d'acceptation détendue de la situation, au lieu de la panique engendrée
par la pensée qu'il nous incombe de mettre tout le monde sur le droit
chemin, de tout arranger et de résoudre tous les problèmes. Nous
faisons de notre mieux, mais nous comprenons que ce n'est pas à nous de
tout régler.

A une époque, lorsque j'étais à Wat Pah Pong avec Ajahn Chah,
j'avais pu constater que beaucoup de choses allaient de travers au
monastère. Je suis donc allé voir Ajahn Chah et lui expliquai : «
Vénérable, telle et telle chose ne vont pas comme il faut ; vous devez
faire quelque chose pour résoudre ces problèmes ! ». Il me regarda et
me répondit : « Oh, tu souffres beaucoup, Sumedho, tu souffres
beaucoup. Ça changera !... ». Je songeai : « Il s'en moque ! Il a
dévoué sa vie à ce monastère et il le laisse péricliter ! ». Mais il
avait raison. Quelque temps après, la situation commença à s'améliorer
et, juste en laissant le temps faire les choses, les gens furent en
mesure de voir les erreurs qu'ils commettaient. Il est parfois
nécessaire de laisser les choses se dégrader pour que les gens puissent
en faire l'expérience. C'est ainsi qu'on peut apprendre à éviter de
suivre le même chemin.

Vous voyez ce que je veux dire ? Quelquefois, les situations que
nous vivons au cours de l'existence sont simplement « comme ça ». Il
n'y a rien que nous puissions faire, si ce n'est de leur permettre
d'être ainsi ; même si elles ne font que s'aggraver, nous acceptons
qu'elles s'aggravent, nous les laissons suivre leur cours.

Mais cela n'est pas là une attitude fataliste ou négative ; c'est
une forme de patience, c'est être disposé à supporter une situation et
lui permettre de changer naturellement plutôt que d'essayer, de façon
égocentrique et volontaire, de remettre tout en place, de tout épurer
par aversion et dégoût pour ce qui est confus et chaotique.

Le résultat d'une telle attitude, est que, si le cours des choses
nous contrarie et nous met à l'épreuve, nous ne sommes pas
continuellement vexés, blessés ou déçus par les événements, ni déprimés
ou démolis par ce que les autres disent ou font. (...) Nous pouvons
observer comme il est facile de nous sentir froissés, vexés, troublés
ou soucieux - combien quelque chose en nous essaye sans cesse de se
montrer gentil, mais se sent toujours un peu offensé par ceci et un peu
blessé par cela.

A la réflexion, vous pouvez voir que le monde est « ainsi » ;
c'est un domaine sensible. Sa nature n'est pas de chercher à vous
apaiser sans cesse et à faire en sorte que vous vous sentiez heureux,
sécurisé et positif. La vie présente maintes occasions d'être offensé,
choqué, blessé ou anéanti. C'est la vie. Il en va ainsi. Si quelqu'un
parle en haussant le ton, cela vous affecte. Mais ensuite, l'esprit
peut en faire toute une histoire et s'en offusquer : « Oh, c'était
vraiment blessant qu'elle me dise ça ; vous savez, ce n'était pas un
ton très agréable. Je me suis senti vraiment choqué. Je n'ai jamais
rien fait qui puisse la blesser ». Notre tendance à proliférer
mentalement se manifeste ainsi, n'est-ce pas ? ! - vous avez été
bouleversé, blessé ou offensé ! Mais, par la suite, à bien examiner
cela, vous réalisez qu'il s'agit seulement de sensibilité.

Quand vous contemplez de cette manière, vous n'êtes pas en train
de tenter de ne pas ressentir les émotions. Si quelqu'un vous adresse
la parole de façon agressive, par exemple, ça ne veut pas dire que vous
ne devez rien éprouver du tout. Nous ne nous efforçons pas d'être
insensibles. Nous essayons plutôt de ne pas interpréter la situation de
façon erronée, ce qui est automatiquement le cas si nous prenons les
choses au niveau personnel. Etre équilibré au niveau émotionnel
signifie que, si l'on vous tient des propos blessants, vous êtes
capable de les recevoir. Vous possédez la force et l'équilibre
émotionnels nécessaires pour ne pas vous sentir blessés, vexés ou
déstabilisés par les événements de la vie.

Si l'on est toujours froissé, offensé par l'existence, il devient
nécessaire de s'enfuir, de se cacher ou, encore, de vivre en compagnie
de flatteurs obséquieux qui nous disent : « Vous êtes merveilleux !...
- Vraiment ?... - Oui, vous l'êtes !... - Vous le dites pour me faire
plaisir, n'est-ce pas ?... - Non, non, je le pense vraiment !... -
Cette personne, là-bas, ne pense pas, elle, que je suis quelqu'un de
merveilleux !... - Oh, c'est un idiot !... - C'est bien ce que je pense
!... ». C'est comme l'histoire de l'empereur et de ses vêtements neufs,
n'est-ce pas ? Il vous faut trouver un environnement sur mesure où tout
est conçu pour vous rassurer et vous sécuriser, qui soit sans aucune
menace. »



« Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de développer (bhâvanâ) ?
Le bhikkhu développe les « facteurs de l'Eveil » qui le portent à la
solitude, au détachement, à l'extinction et qui mènent jusqu'à la
Libération ; c'est-à-dire notamment l'attention, l'examen de la Loi,
l'énergie, le ravissement, la tranquillité, le recueillement et
l'équanimité.

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de maintenir (anurakkhanâ ;
skt. anuraksanâ) ? Le bhikkhu conserve avec fermeté en son esprit un
objet favorable à la concentration, il maintient les états d'esprit
sains qui sont apparus, de façon à ne pas les laisser disparaître mais
à les amener à croître, à se développer, fructifier et à parvenir à la
perfection totale de leur développement. »



Eviter et maîtriser les états d'esprits malsains (pâpa) et néfastes (akusala)
ne suffit pas (voir Micro-Hebdo n° 43), il faut aussi que l'effort
s'applique à développer et à maintenir les états d'esprits fastes
(kusala) et sains (puñña, sk. punya).



Le terme bhâvanâ, employé ici, renvoie à l'idée d'apparition, de
production, d'existence ; mais il ne s'agit pas de « création » - idée
rendue habituellement par le terme karma. Comment distinguer ces deux
types d'action ?

Le karma dénote une intention liée à notre croyance en l'ego, il
s'agit d'une action soumise aux « Poisons » : avidité, répulsion et
ignorance-égarement qui, loin de mener à l'Eveil, maintient dans le
samsâra. C'est une action volontaire qui s'effectue indépendamment des
circonstances exactes de notre environnement, car seul, ici, importe
notre désir et sa réalisation, coûte que coûte !

« Maintenir à l'existence » ou « cultiver » (bhâvanâ) doit
s'entendre comme une métaphore agricole : le processus naturel qui fait
croître les végétaux se produit indépendamment de notre désir ou de
notre volonté. En revanche, nous pouvons agir, et concrètement, sur les
conditions qui favoriseront ou non ce processus, nous pouvons
l'accompagner avec vigilance (sati) et compréhension (pañña, sk.
prajña).



Le lâcher-prise et la maîtrise, que présentaient les deux premiers
types d'effort, sont comme le débroussaillage et le sarclage du terrain
dans lequel les graines sont appelées à germer ; le développement et le
maintien, que présentent les deux types d'effort suivants,
correspondraient alors au fumage de la terre et à son arrosage, au
désherbage, à l'entretien... Cette approche réclame donc une
discipline, active, quotidienne.

C'est, en quelque sorte, développer notre « nature » apte à
l'Eveil, au détriment de cette « seconde nature » que nous avions
auparavant cultivée par nos actes karmiques. Non pas simplement « ne
plus agir karmiquement », comme si cela suffisait pour permettre à
cette « nature apte à l'Eveil » de s'exprimer d'elle-même, mais
cultiver, entretenir et développer tous ses germes, qui ne demandent
qu'à croître.

Bien que le bouddhisme ancien (dont ce texte est issu) n'utilise
jamais l'expression, on peut penser ici à la « nature de Bouddha »
qu'évoqueront ultérieurement les écoles tardives du « Grand Véhicule »
(Mahâyâna). Et, comme pour ces écoles, il s'agit d'un « travail » à
accomplir, qui réclame effort (le bouddhisme tantrique, ou Vajrayâna,
lui, adoptera une autre vision). Il s'agit de remplacer un type d'agir
(karmique), qui n'est que reproduction de nos habitudes égotiques et
égoïstes, immémoriales, par un autre type d'agir (dharmique : en accord
avec l'Ordre des Choses, le Dharma), adéquat à chaque situation qui
apparaît, dans l'instant, en fonction de ses conditions propres.



Le texte, ici, insiste tout particulièrement sur les actions liées
à la pratique de la méditation et, plus précisément, aux entraînements
de samatha, le « calme mental », qui mène au ravissement (pîti ; skt.
prîti), à la tranquillité (passadhi ; skt. prasrabdhi) et à la «
concentration » (ou « recueillement », samâdhi), ou ce qu'on nomme les
« absorptions » (jhâna, sk. dhyâna). Mais ceux-ci sont inclus dans les
« sept facteurs de l'Eveil » (bojjhanga), qui leur associe l'énergie
(viraya) - véritable synonyme d'effort - l'attention vigilante (sati),
ou encore l'« examen » (vicaya), qui constitue l'exercice de la «
pensée juste », l'analyse des phénomènes « tels qu'ils sont ».

L'effort, ici, a pour but de transformer ces exercices méditatifs
du « calme mental » afin d'éviter au pratiquant de sombrer dans
l'apathie ou de succomber au « charme » des absorptions. C'est l'effort
qui permettra de sortir des états profonds de concentration pour les
observer et les examiner pour ce qu'ils sont : des créations de
l'esprit, des phénomènes conditionnés... mais par des marques de
l'Eveil ! C'est l'effort qui permettra, aussi, d'en tirer profit en
développant les « pouvoirs » qu'ils peuvent procurer, non pour en jouir
égoïstement, mais pour mieux pouvoir diffuser et expliquer le Dharma,
l'enseignement qui mène à l'Eveil et au nirvâna.



Comme le déclare le quatrième paragraphe de notre texte, l'effort
est ce qui permet à ces « graines d'Eveil » de « fructifier et de
parvenir à la perfection totale de leur développement ». Sans effort,
rien n'empêchera de voir apparaître et de goûter des expériences «
positives », mais elles resteront instantanées et fugaces, vite
emportées par les « flux mentaux » habituels. Dégager le terrain ne
suffit pas : il faut l'entretenir à chaque instant, au risque de voir
les « mauvaises herbes » envahir à nouveau et étouffer le bon grain !
Et cet avertissement vaut autant pour les périodes de méditation
stricte - l'exercice des entraînements, en posture assise ou en marche
- que pour la vie quotidienne... Voire plus encore pour la vie
quotidienne !



Ajahn Sumedho, dans le texte que nous citions précédemment,
évoquait l'effort et le courage nécessaires pour « ne pas intervenir »
; il en faut tout autant pour « intervenir à bon escient ». Agir de
manière adéquate (en gestes, paroles ou pensées) demande donc bien
l'exercice conjugué de la compréhension correcte, de la pensée
correcte, de la motivation correcte et de l'effort correct. S'exercer
et se discipliner, sans sagesse et sans motivation, sans résolution
inflexible, c'est s'exposer à expérimenter des états d'esprits pleins
de saveur sans pouvoir les goûter sur la durée, ni comprendre pourquoi
ni comment ils ont été si brefs et si goûteux ! C'est risquer de
cultiver un appétit insatiable et douloureux, cultiver dukkha,
l'insatisfaction...

C'est prendre le Chemin à l'envers.



Ce Chemin - les textes le disent bien (note) - est un phénomène
conditionné comme les autres, soumis lui aussi à une Loi de
co-production conditionnée ou production inter-dépendante
(paticca-samuppâda, sk. pratîtya-samutpâda). C'est dire assez qu'il
demande la conjugaison de plusieurs facteurs, à égalité, et non
l'exclusivisme qui en attribuerait l'épanouissement à une cause unique,
fût-elle la « méditation »...



Source : http://www.bouddhisme-universite.net/micro-hebdo/micro-hebdo-accueil.h tm
Revenir en haut Aller en bas
https://sangha-mane.forumactif.org
Djé
Gardien du forum
Gardien du forum
Djé


Nombre de messages : 218
Age : 41
Date d'inscription : 30/08/2008

L'effort juste Empty
MessageSujet: Re: L'effort juste   L'effort juste Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:38

Citation :
Nous pouvons accomplir toutes sortes d’efforts, travailler durement
pour atteindre nos objectifs. Mais tout dépend de la nature de nos
aspirations. Si nous ne courons qu’après la gloire, le renom ou
l’avidité, voire même une pratique sévère et acharnée, il ne sera pas
question d’effort juste.



1. Empêcher les graines néfastes, qui ne se sont pas encore manifestées, d’éclore.



2. Aider les graines néfastes qui se sont manifestées à retourner
à leur point de départ, c’est à dire dans la conscience profonde.



3. Trouver les moyens d’arroser les bonnes graines afin qu’elles se manifestent et inviter nos proches à faire de même.



4. Nourrir et arroser les bonnes graines qui se sont déjà
manifestées afin qu’elles demeurent toujours présentes et croissent
solidement.



Être pleinement conscient c'est être vraiment vivant, présent, et
faire un avec ceux qui sont autour de nous et avec ce que nous sommes
en train de faire. (tradition de Thich Nahn Han)
Revenir en haut Aller en bas
https://sangha-mane.forumactif.org
Djé
Gardien du forum
Gardien du forum
Djé


Nombre de messages : 218
Age : 41
Date d'inscription : 30/08/2008

L'effort juste Empty
MessageSujet: Re: L'effort juste   L'effort juste Icon_minitimeDim 31 Aoû - 19:38

EFFORT



Les écritures bouddhiques menttionnent quatre sortes d'efforts.



I - Effort pour éviter - S'efforcer d'empêcher que les idées malsaines
ou fausses que l'on n'a jamais eues ne pénètrent dans son esprit.
S'efforcer de ne pas commettre les actes mauvais que l'on n'a jamais
commis.


II - Effort pour dominer - S'efforcer de rejeter, d'annihiler les
tendances néfastes que l'on sent en soi. Ne pas les laisser
s'enraciner. Combattre la convoitise, la colère, l'illusion ; les
vaincre, les rejeter.
Il y a cinq façons de se débarasser des pensées néfastes :

1 - Opposer une idée salutaire à l'idée néfaste ;

2 - Considérer les effets pernicieux de l'idée néfaste ;

3 - Ne lui accorder aucune attention :

4 - L'analyser, découvrir les éléments qui la constituent et les causes qui l'ont engendrée ;

5 - S'armer d'une forte volonté et se faire violence.



III - L'effort pour acquérir - S'efforcer de faire surgir, en soi,
toutes les tendances salutaires que l'on ne possède pas encore.
Acquérir les qualités requises pour parvenir à la Connaissance, savoir
: l'attention, la pénétration, l'énergie, l'intérêt, la tranquillité,
la concentration d'esprit et l'égalité d'esprit.


IV - L'effort pour maintenir - S'efforcer de conserver les tendances et
les notions salutaires que l'on possède, ne pas les laisser s'affaiblir
ou disparaître, travailler à les développer et à les amener à leur
perfection.


Extrait de Le bouddhisme du Bouddha d'Alexandra David-Néel



"Au moyen d'efforts, la sagesse est acquise : elle est perdue par la nonchalance" Dhammapada
Revenir en haut Aller en bas
https://sangha-mane.forumactif.org
Contenu sponsorisé





L'effort juste Empty
MessageSujet: Re: L'effort juste   L'effort juste Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
L'effort juste
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sangha-Mane :: La pratique de Bouddhisme :: Les bases indispensables du Dharma :: Le noble sentier octuple-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser